À Moramanga, une pratique prend de plus en plus d’ampleur parmi les foyers : le potager familial. Aujourd’hui, environ 70% des bénéficiaires de programmes agricoles dans cette région ont intégré cette méthode dans leur quotidien. Ce chiffre témoigne non seulement d’une prise de conscience collective, mais également de l’importance du potager dans la vie quotidienne des familles.
Les ménages qui ont mis en place un potager familial reconnaissent les avantages immédiats qu’il procure. Non seulement ils ont un accès direct à des produits frais et sains, mais cela se traduit aussi par une réduction significative des dépenses liées à l’alimentation. En cultivant leurs propres légumes, les familles deviennent moins dépendantes des marchés locaux pour subvenir à leurs besoins alimentaires.
Le potager familial prend d’autant plus de sens dans le contexte local où l’offre de légumes est extrêmement limitée. Dans la commune où résident ces bénéficiaires, les légumes sont souvent rares, ce qui conduit à une hausse des prix sur les marchés. Cette situation rend difficile l’accès à des produits frais pour beaucoup de familles, accentuant la nécessité de cultiver leurs propres légumes pour garantir une alimentation équilibrée à moindre coût.
Un autre atout des potagers familiaux réside dans la diversification des cultures. Les familles ne se contentent pas de planter un ou deux types de légumes, mais intègrent une grande variété de cultures dans leur jardin. Cette diversification présente de nombreux avantages, tant en termes de nutrition que de résilience. Elle permet aux familles d’avoir un régime alimentaire plus varié et équilibré tout en assurant une certaine autonomie en cas de fluctuations des prix ou de pénuries sur les marchés locaux.
À Moramanga, le potager familial n’est pas qu’une simple initiative agricole, mais une véritable solution à des problèmes de fond tels que la rareté des légumes, les coûts alimentaires élevés et la dépendance aux marchés. En cultivant leurs propres jardins, les familles non seulement améliorent leur quotidien, mais elles construisent aussi les bases d’une sécurité alimentaire plus solide et durable.