Le but du projet FM3A est de permettre aux familles cibles de se nourrir correctement et d’être en bonne santé grâce à leur alimentation typiquement biologique. Aujourd’hui les paysans sont sous alimentés surtout en période de soudure. FM3A encourage et soutient les paysans à produire une alimentation diversifiée et accessible en préservant les ressources naturelles. Cette année, suite à des enquêtes effectuées auprès des bénéficiaires de tous les sites, une atténuation a été constatée en période de soudure. Force est de constater qu’à part le problème d’insécurité alimentaire, les paysans rencontrent un problème financier frappant parce qu’ils sont obligés de vendre les produits agricoles pour subvenir à leur besoin non alimentaire or la volatilité des prix entraine les paysans dans un cercle fermé de manque de nourriture et de dettes. Le rendement agricole est mis en vente, les dettes s’accumulent et la période de soudure est rude pour tous les ménages bénéficiaires, manifestement les paysans se trouvent dans une impasse absolue face à tous ces problèmes, et le problème de malnutrition subsiste voire même aggravé par les soucis financiers.
FM3A a pour objectif d’aider les paysans pour qu’ils puissent manger à leur faim d’une manière durable. Toutefois la soudure commence en Octobre à Madagascar, en moyenne elle dure entre 3 à 6 mois, mais nous remarquons qu’à cause des sècheresses consécutives et les aléas climatiques, les stocks des familles s’épuisent plus rapidement et les récoltes sont parfois mauvaises. Nombreuses sont les formations données pour la fertilisation du sol en vue d’améliorer le rendement agricole des paysans, or le résultat n’est pas dans l’immédiat vu les intrants chimiques qui ont frappé le sol toutes ces années, ainsi la reconstruction du sol de manière biologique prendra ses effets dans deux ou trois ans au maximum. En attendant, suite à une concertation collégiale, le projet a mis en place un méthode spécifiques afin de puiser une solution durable pour combiner les besoins alimentaires et financiers, à savoir ‘’l’écotourisme’’.
L’agro-écotourisme a été créé en vue de développer les ressources financières des paysans. Mais en réalité, elle encourage en premier lieu les paysans à produire des aliments biologiques pour leur santé et leur nutrition. En second lieu, les paysans pourront définir eux-mêmes le prix de leurs récoltes en les proposant comme produit dans le site touristique de leur village. De ce fait, la complémentarité de tous ces activités viennent en aide les paysans dans leur besoin fondamental, parce que pour pouvoir proposer des produits il faut en produire.
Au total le projet recense 14 sites, et quatre de ces sites sont prêts à instaurer ‘’l’agro-écotourisme ‘’ dans leur village. Parmi ces 4 sites intéressés, l’association Tantelimamy située à Arivonimamo a déjà entamé leurs travaux de construction. D’une part Les travaux sont en cours et presque terminés, le grand blocage réside dans les difficultés des eaux dans cette partie surtout en période sèche, l’association fait appel en urgence à l’instauration d’infrastructure en eau ; pour les récoltes et pour assurer le fonctionnement de l’écotourisme. D’autre part les formations en tourisme s’accélèrent, parce que c’est plus raisonnable de soutenir les paysans par des formations de basses accélérées en vue de conserver la durabilité de l’activité pour garantir leur avenir.
Ainsi le développement durable du milieu rural en nutrition est le socle de toutes ces actions afin de garantir la conservation de leur milieu naturel pour une durabilité certaine.